Le paracétamol, aussi appelé acétominophène, est un analgésique et un antipyrétique très populaire, dont on considère généralement qu’il a peu d’effets secondaires, mais dont le mécanisme d’action était mal connu encore récemment. Cependant, on sait qu’il n’existe pas de médicament actif absolument sûr. Le but de cette étude était de discuter des nouvelles données relatives à la sécurité d’emploi de ce médicament, à son dosage, et de mieux comprendre ses effets analgésiques. La présente revue de synthèse a été réalisée à partir des données recueillies dans les grandes bases de données (Medline, Embase, Cochrane et Pubmed) et les ouvrages de référence.
Bien que le mécanisme d’action principal du paracétamol soit l’inhibition de la cyclo-oxygénase, de nombreux autres mécanismes contribuent à son action analgésique.
Les données relevées indiquent que la consommation abusive de paracétamol peut entraîner des affections rénales, déclencher chez les femmes enceintes des troubles hormonaux susceptibles d’altérer le développement du cerveau et accroître le risque d’asthme chez l’enfant, provoquer des réactions allergiques et toxiques sérieuses, potentialiser les effets d’anticoagulants du type warfarine (ou coumaphène) et accroître le risque d’affections hématologiques malignes.
Ces dangers du surdosage ont conduit l’administration américaine à faire mentionner un avertissement sur les emballages.
Même aux doses thérapeutiques, des effets indésirables peuvent se manifester en cas d’alcoolisme, malnutrition ou polymédication.
Les auteurs de cette revue de synthèse en concluent que les prescripteurs comme les consommateurs doivent être avertis des dangers d’un usage abusif du paracétamol. Bien qu’il soit considéré comme plus sûr que d’autres analgésiques classiques comme l’ibuprophène, sa prescription chez la femme enceinte doit être très prudente.
Paracétamol : attention au surdosage
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- Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
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